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lunes, 22 de septiembre de 2008

Immigration: le gouvernement veut être en phase avec l'Europe

Le premier ministre Yves Leterme a rencontré samedi à Sotchi, en Russie, son homologue français, François Fillon dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'Union européenne. Les deux premiers ministres se trouvaient à Sotchi à l'occasion d'un forum d'investissement. La Belgique veut se mettre en concordance avec les priorités européennes en matière d'immigration, a-t-on appris.
Les premiers ministres belge et français ont notamment évoqué les questions d'asile et de migration en vue du sommet organisé par la présidence française les 15 et 16 octobre. La vice-première ministre et présidente du cdH, Joëlle Milquet, exige pour la rentrée parlementaire du 14 octobre une solution dans le dossier de l'immigration qui continue de diviser l'actuelle majorité.
PS et cdH exigent une circulaire comprenant des critères de régularisation des sans-papiers basés entre autres choses sur le concept d'ancrage local, conformément à l'accord de gouvernement.
Open Vld-CD&V et MR sont partisans d'un accord global sur les questions de migration, les libéraux insistant notamment sur l'immigration économique. La ministre compétente pour ces matières Annemie Turtelboom (Open Vld) n'a pas réussi à ce stade à trancher et le premier ministre a repris en main la direction des arbitrages.
La Belgique souhaite coordonner sa politique avec les décisions européennes en préparation, a indiqué samedi M. Leterme qui s'en est entretenu avec son homologue français François Fillon. "Nous avons notamment parlé de régularisation et de politique de retour", a indiqué le premier ministre belge. Une réunion européenne Sécurité et Affaires intérieures a lieu la semaine prochaine.
Un Sommet européen aura lieu les 15 et 16 octobre, au lendemain de la date à laquelle le premier ministre est censé donner lecture au parlement de sa déclaration de politique générale, le 14 octobre, échéance fixée par Mme Milquet en ce qui concerne un accord sur les régularisations.
Sur le plan économique, Yves Leterme et François Fillon ont, par ailleurs, une nouvelle fois abordé samedi la question de la Golden Share en vue de protéger les intérêts belges dans le cadre de la fusion entre Suez et Gaz de France (GDF). La presse a écrit récemment à cet égard que la Belgique ne disposerait pas de Golden Share. "La presse dit beaucoup de choses", a commenté samedi M. Leterme selon qui le dossier fait l'objet "d'avancées".
M. Leterme a également mis en avant les intérêts économiques des entreprises belges durant la brève entrevue qu'il a eue avec le premier ministre français. La France doit trouver des compromis dans le cadre du Paquet Climat Energie. "Il s'agit à cet égard, en ce qui nous concerne, de défendre les intérêts des entreprises belges", a commenté Yves Leterme. (belga)

miércoles, 3 de septiembre de 2008

En Belgique, l'expulsion d'un jeune Equatorien relance la polémique sur le droit d'asile

Le sort de Rothman Salazar, 19 ans, un Equatorien expulsé samedi 30 août vers Quito, a relancé, en Belgique, la polémique sur le droit d'asile, une question sur laquelle le gouvernement d'Yves Leterme n'est, après des mois d'hésitation, toujours pas parvenu à trouver un accord.
Le jeune homme était arrivé à Bruxelles il y a six ans avec sa mère, ses trois soeurs et son frère. Tous avaient introduit, en 2006, une demande de régularisation. Elle n'avait été octroyée qu'à la mère, pour des raisons médicales, et plus tard à l'une des soeurs, employée dans une mission diplomatique.
Le jeune homme avait, quant à lui, poursuivi un parcours scolaire jugé exemplaire avec, à la clé, un diplôme de l'enseignement secondaire, la maîtrise de plusieurs langues et la possibilité de devenir électromécanicien après des études supérieures pour lesquelles il était déjà inscrit.
Après avoir épuisé tous les recours, les avocats du jeune homme ont obtenu récemment d'un juge la suspension de l'expulsion en l'attente de l'examen d'une nouvelle demande d'asile, introduite sur la base d'un dossier médical évoquant les difficultés psychologiques du jeune homme. L'Office des étrangers l'a jugée "recevable mais non fondée", ce qui a entraîné, samedi soir, l'expulsion. Encadré par trois policiers, le jeune Salazar a été conduit à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol et embarqué sans résistance dans un avion.
L'affaire avait un caractère éminemment symbolique pour l'Office des étrangers, une administration contestée. En 2007, elle avait, en effet, été contrainte par un tribunal de renoncer in extremis à l'expulsion d'une mère équatorienne et de sa fille, Angelica, 11 ans. La voiture qui les emmenait vers les Pays-Bas avait dû rebrousser chemin, un juge ayant estimé fondée la plainte pour violences déposées par la mère.

"ANCRAGE LOCAL DURABLE"
"L'affaire Angelica" avait entraîné une forte mobilisation médiatique et politique. Elle avait incité des responsables à exiger la définition de critères clairs pour l'octroi du droit d'asile.
A l'issue de la longue crise institutionnelle qu'a traversée le royaume, le dossier semblait réglé : en mars, les cinq partis de la coalition fédérale étaient apparemment d'accord sur un plan retenant la notion d'"ancrage local durable", basée sur le fait que le demandeur a un travail, parle l'une des langues du pays, y séjourne depuis plusieurs années, etc.
Au vu de son profil, Rothman Salazar aurait dès lors pu continuer à séjourner en Belgique. Problème : le gouvernement n'a pas réussi à rédiger la circulaire énumérant précisément les critères retenus, en raison des différends politiques qui persistent sur ce sujet sensible. Les autorités ont ajouté à la confusion en octroyant des autorisations de séjour provisoires, assorties de permis de travail, à des clandestins qui avaient mené des grèves de la faim. Au début de l'été, d'autres ont tenté, en vain, de forcer des décisions en occupant diverses grues, sur des chantiers.
Le refus apparent de la ministre compétente, la libérale flamande Annemie Turtelboom, de mettre au point sa circulaire, irrite fortement le PS francophone, membre du gouvernement, qui la critique désormais ouvertement.
L'irrésolution du premier ministre Yves Leterme, incapable de forcer un consensus en ce domaine comme dans d'autres, est un autre facteur qui amène à penser que le sort des quelque 150 000 clandestins séjournant dans le pays ne devrait pas être modifié à bref délai.

Un "permis D" pour les clandestins

Alors que les ministres du gouvernement fédéral concernés par la politique d'asile et de l'immigration doivent se rencontrer ce mardi autour du Premier ministre Yves Leterme, La Libre Belgique indique que la ministre de l'Emploi, Joëlle Milquet, a préparé un arrêté royal relatif à la régularisation économique.
Ce texte instaure un permis de travail D pour les ressortissants étrangers qui se trouvent en séjour illégal sur le territoire belge et peuvent prouver qu'ils s'y trouvent depuis au moins le 31 mars 2007. Ils doivent être en possession d'un permis de travail écrit et signé par l'employeur contenant une clause stipulant que l'entrée en vigueur du contrat est subordonnée à l'obtention d'un permis de travail D.
Ce texte n'a pas encore été discuté entre ministres, précise le journal qui ajoute qu'"il revient de plusieurs sources (syndicales, notamment) qu'il est, en l'état, irréaliste".