COMITE LATINO-AMERICAIN POUR LA REGULARISATION Permanence des Latin Americains pour les contrats du travail -- Videos-> http://es.youtube.com/csprbxl -- Para enviar Fotos y videos favor al csprbxl@gmail.com

lunes, 2 de junio de 2008

La régularisation des sans-papiers suscite des tensions dans la coalition belge

BRUXELLES CORRESPONDANT LE MONDE

Le gouvernement belge se divise sur l'idée de régulariser les "nettoyeuses polonaises" et, au-delà, des milliers de sans-papiers. Alors que la France veut faire adopter, pendant sa présidence de l'Union européenne, un pacte de l'immigration qui instaure des règles communes, notamment pour les régularisations, la coalition du premier ministre Yves Leterme (démocrate-chrétien flamand) ne s'est toujours pas mise d'accord sur la mise en oeuvre de son programme.
Un consensus est recherché sur un texte d'Annemie Turtelboom, ministre libérale flamande de la politique de migration et d'asile. Elle suggère un système de points qui prendrait notamment en compte "l'ancrage local durable" des demandeurs. Soumis à la pression de l'extrême droite xénophobe et des populistes, les partis flamands restent prudents. Le PS et les centristes francophones veulent forcer une décision et demandent la prise en compte des illégaux qui n'ont jamais eu aucun statut ou n'ont formulé aucune demande d'asile mais pourraient prouver qu'ils sont, de fait, installés dans le royaume. Ces derniers sont essentiellement des Magrébhins, des Africains ou des Equatoriens.
Mme Turtelboom prévoit que trois catégories de clandestins pourront prétendre à une régularisation. Ceux qui ont introduit une demande d'asile depuis quatre ans (pour les familles qui ont des enfants scolarisés) ou cinq ans (pour les isolés) sans obtenir de réponse. Ceux qui séjournent dans le pays depuis mars 2007 et ont une promesse de travail - la question de ceux qui exercent un travail au noir n'est pas tranchée. Enfin, plus généralement, ceux qui pourront justifier d'un "ancrage".
Ce "début d'intégration" serait déterminé par divers critères, affectés de points. Le demandeur qui obtiendrait 70 points pourrait se voir octroyer un titre de séjour. Exemples : le fait d'avoir un emploi représenterait 40 points, la pratique de l'une des langues nationales, 20 points - 10 en cas de connaissance élémentaire -, l'inscription à une formation, 10 points, l'inscription des enfants du demandeur dans un établissement scolaire, 10 points, etc. Les autorités locales seraient consultées : + 10 points si elles rendent une décision positive - 10 en cas d'avis négatif.
La ministre doit affronter les critiques croisées de membres de sa majorité et de l'opposition flamande. Les premiers, dans le camp démocrate-chrétien, lui demandent, plutôt que de régulariser tous les travailleurs, d'intégrer d'abord dans le système des "chèques-services" la main- d'oeuvre étrangère faiblement qualifiée, employée clandestinement dans certains secteurs, dont celui de nettoyage. Il s'agit majoritairement de personnes venues des pays d'Europe de l'Est, pour lesquelles les frontières seront presque complètement ouvertes en 2009. La ministre objecte que les chèques-services, qui avaient été créés pour faire sortir les travailleurs belges de la clandestinité, coûtent annuellement 1,4 milliard d'euros à l'Etat.
Droite et extrême droite flamandes accusent aussi la ministre de se préparer à régulariser des personnes faiblement scolarisées, alors que l'accord gouvernemental de coalition prévoit une "immigration de travail" pour les emplois à "valeur ajoutée".
Jean-Pierre Stroobants

No hay comentarios: